Bonjour à tous,
Je voulais, comme prévu, vous raconter l’histoire de Louna, ma petite minette positive au fiv qui m’a quitté il y a maintenant presque 2 mois et demi. J’ai trouvé sur ce forum aide et réconfort jusqu’au dernier jour de son départ alors j’aimerais lui rendre hommage ici même et partager avec vous notre histoire :
J’ai recueilli Louna le 12 février 2012. Elle avait été abandonnée dans un petit village en plein hiver. On m’a dit qu’elle s’était réfugiée dans un poulailler dès les premières neiges. La mairie a été prévenue et des affiches ont été posées afin de retrouver son propriétaire mais personne ne s’est déclaré. Triste et n’ayant qu’une envie, trouver l’amour d’un foyer, elle allait tous les matins à l’arrêt du car voler des caresses et même parfois des croquettes aux collégiens et lycéens. C’est là qu’une lycéenne l’a repéré mais elle ne pouvait pas la recueillir chez elle. Et puis, Louna a été chassée du poulailler et les propriétaires ont prévenu que si elle été toujours là le week end passé, ils l’emmèneraient à la SPA. La lycéenne a alors tout fait pour qu’elle trouve un foyer.
Après une « lourde bataille » avec mes parents, que l’amour inconditionnel de Louna a remporté, la louloute, qui avait 3 ans, est arrivée chez nous. Elle ne me connaissait même pas qu’elle était déjà lovée dans mes bras à ronronner de bonheur. Et moi en l’espace d’un éclair je l’aimais déjà plus que tout. Elle avait enfin une famille, un foyer et ne me lâchait plus. Dès que je m’asseyais, je pouvais être sûre en quelques secondes de l’avoir sur mes genoux. Elle a fait connaissance avec ma lapine, Caline, et la chienne de la famille, Stelly, mes deux meilleures amies qui sont devenues les siennes au fil du temps.
Louna est restée très peureuse de par ses mésaventures mais elle progressait de mois en mois. Elle n’a jamais eue peur de l’humain mais beaucoup de l’extérieur. Elle avait toujours très peur d’être à nouveau laissée puis elle a compris que jamais je ne l’abandonnerais. Nous avions une superbe complicité. On communiquait beaucoup et ne manquions jamais de nous dire « je t’aime » à grand renfort de câlins ou de petites attentions. Louna était une chatte extrêmement attentionnée, elle ressentait tous mes tourments et j’avais souvent l’impression d’avoir une deuxième maman qui veillait sur moi, me redonnant la joie quand la peine envahissait mon cœur, m’insufflant le courage quand la douleur m’étreignait et je m’efforçais de lui donner autant qu’elle me donnait. C’était une minette très très gourmande, un « vrai ventre sur patte » comme j’aimais l’appeler, un « brin » flemmarde, extrêmement câline, voire « pot de colle », bref, un amour.
Nous avons vécue quatre années ensemble de pur bonheur et d’insouciance oubliant que tout a une fin. Et puis, tout s’est écroulé en l’espace de trois mois. Louna, qui a toujours eue une superbe santé, à part deux coryzas, tombait tout le temps malade, avait beaucoup de fièvre, plus d’appétit, une grande fatigue. J’étais très inquiète, je voyais le pire venir. Puis, suite à une mauvaise prise de sang j’ai appris qu’elle était positive au fiv, le sida des chats.
J’étais d’abord sonnée : C’est quoi ce truc ? Qu’est ce qui se passe ?. Rien ne laissait présager cela et c’est allé extrêmement vite ce qui est d’autant plus difficile pour moi qui ne m’y attendait pas. Tout tournait à cent à l’heure dans ma tête, puis j’ai compris que j’étais en train de la perdre malgré l’optimiste incompréhensible de mon véto toujours direct d’habitude. Avec lui, nous avons tout essayé pour qu’elle ne souffre pas et qu’elle garde un confort de vie.
Louna a été très courageuse, une vraie battante. J’admirerais toujours sa force dans ces moments difficiles où je lui faisais misères sur misères. J’avais peur qu’elle m’en veuille mais dès que cela portait ces fruits elle se lovait contre moi, me donnant coup de tête sur coup de tête en ronronnant et je comprenais alors qu’elle m’était reconnaissante, qu’elle comprenait.
Malheureusement, le fiv était trop avancé. Elle qui se laissait toujours faire dès que je lui prodiguais ses soins et quand je la nourrissais, a fini par me montrer que c’était fini. Je voyais dans ses yeux qu’elle me suppliait d’arrêter tout et de la laisser partir. Elle posait sa tête contre mon coude et levait vers moi des yeux implorants puis se couchait sur le côté. J’ai compris que je devais prendre cette dure décision, c’était inéluctable et puis, le même jour, la douleur a fini par s’installer, insoulageable. Je ne pouvais pas la laisser comme ça. Je l’ai accompagné jusqu’au bout loin de toute souffrance.
Ma peine est immense mais je ne remercierais jamais assez le destin d’avoir croisée nos vies. Ces quatre années à ses côtés ont été merveilleuses. La perdre a était une déchirure. Comme à chaque fois que l’on perd quelqu’un qui nous est cher c’est une partie de nous qui part avec lui, mais mon amour pour elle et tout celui qu’elle m’a donné, eux, ne me quitteront jamais.
Au revoir petit ange que j’aime à jamais. Tu me manques et dès que mon cœur se serre je t’imagine blottis contre moi qui te serre fort fort comme j’aurais voulu ne jamais te lâcher. Te voilà auprès de mes deux autres amours. Je t'aime.
Encore merci à tous ceux du forum qui ont été là pour nous et courage à tous ceux qui passe et passeront par là. Pensez toujours d’abord à vos loulous ils vous en seront à jamais reconnaissant même si c’est douloureux pour vous. Avec le temps vous serez fiers de tout ce que vous aurez fait pour eux.
Courage.
Perlune et Louna.