Je poste ici pour un minou, parti rejoindre les anges hier soir.

Il y a un environ 4 ans, un matou est venu traîner derrière chez nous; un beau tigré, je pensais qu'il était à quelqu'un.
Comme je donne des petits noms à tous les minous que je vois régulièrement (même si ils en ont déjà un!), je l'avais appelé Roméo, pensant qu'il venait traîner la minette...
Chez nous, avec mes voisins , on a des chats "soixante-huitards", les miens vont boulotter chez les voisins et les leurs viennent boulotter à la maison, tout le monde se retrouve dans nos jardins...
Il venait boulotter les gamelles sur ma terrasse, se sauvait en courant dès qu'on apparaissait à la fenêtre.
Il restait sauvage avec nous mais s'est fait une place parmi nos minous.
Il s'est intégré à la "communauté" de nos chats est en est devenu un membre à part entière. Il était souvent là, mais ne me laissait pas l'approcher. Il venait attendre à la fenêtre, mais il m'a fallu bien du temps pour qu'il accepte de rester à quelques mètres de moi pendant que je remplissais la gamelle.
Il était tout le temps là, même en hiver...
Il attendait derrière la porte fenêtre, et même quand les gamelles et son estomac étaient remplis, il restait là.
Impossible de le faire rentrer.
Comme il squattait souvent la cabane à bois, on lui avait aménagé un petit nid douillet pour les grands froids.
Il était très pote avec nos minous, pas stérilisé, mais il ne marquait rien...
En fait c'était un peu spécial: il aimait beaucoup mon Bud, venait se frotter contre lui , et se prenait une ou deux baffes quand Bud estimait qu'il allait un peu trop loin!

Il était "pote" avec tout le monde, je ne l'ai jamais vu se battre ni revenir avec de grosses plaies.

(j'aime beaucoup cette photo: on voit Pollux... c'était son "moisiversaire")
Quand Spirit est arrivé à la maison, ils se sont merveilleusement entendus.

Quand j'en rappelais un, l'autre n'était jamais loin, arrivant souvent collés l'un à l'autre, deux potes...

Cet été, Rom m'avait enfin laissé le caresser et offert ses ronrons

.
Réglé comme une horloge, tous les matins, il attendait son petit dej' et ses potes pour aller vadrouiller...
Plus que jamais, je me disais qu'il intégrerait définitivement la famille et qu'il passerait l'hiver au chaud.
Je commençais à le porter, un tout petit moment avant de le reposer, la confiance qu'il m'offrait était si fragile, je ne voulais rien gâcher.
Et depuis 3 semaines je le voyais moins, je me demandais même si il n'avait pas trouvé une maison ailleurs, et puis plus rien jusqu'à hier...
Mon pauvre Rom, tu étais si maigre, si abimé...

tu as mangé comme tu as pu, tu t'es laissé prendre dans mes bras... je t'ai installé dans la salle de bain. Tu me crachouillais, mais tu acceptais mes caresses.
La visite en urgence chez mon véto, les tests, le FIV plus que déclaré...
Quelques jours de plus en cage, ou un départ en douceur avec ta liberté plein la tête....
Mon petit père, je t'ai parlé et caressé jusqu'au bout.
J'imagine Spirit se frotter à toi, et Pollux t’accueillir avec une bonne gamelle...
