Voici l'histoire de Sally, dite-Salynette ou Ma Poulette pour les intimes, décédée il y a deux mois de cette foutue maladie qu'est la leucose.
Comment Sally est arrivé dans ma vie?...
Un jour que je revenais de chez ma soeur et son homme, un "truc" à poil se trouvant sous une voiture attire mon regard. Une tite minette grise.
Ici, il est courrant de voir la nuit (vers 1 ou 2 heure du mat') des chats se balader tranquilement, des chats ayant des propriètaires, des chats profitant du calme de la nuit pour gambader dans les ruelles.
Mais...
Dès que je m'aproche d'elle, la boule de poils se rue dans mes jambes, me fais des ronrons. Elle n'est pas maigre, elle n'est pas sale. Je me dis donc qu'elle fait parti de ces chats "à quelqu'un" qui furtent la nuit.
Je reprend donc mon chemin, un petit doute, quand même, trotinant dans ma tête...
8 jours plus tard, je sors de chez ma soeur environ à la même heure. Alors que je passe devant la rue où j'avais vu la minette, machinalement j'y jette un coup d'oeil. Et qu'est ce que je vois, fouillant les poubelles à la recherche de nourriture?...
La tite minette!!
Je vais la voir, elle se roule dans mes jambes...
Je fais demi tour pour aller chercher une caisse de transport chez ma soeur, et retourne prendre la chatte. Je la ramène chez moi...
Comment Salynette à gardé son passé secret?...
Arrivé chez moi, Sally n'a plus du tout le même caractère que dans la rue.
Elle a peur quand je l'aproche. Je lui parle, essaie de la rassurer.
Lorsque je tends la main pour la carresser, Sally se recroqueville, se roule en boule en cachant sa petite tête dans ses pattes.... comme si elle attendait les coups!
Combien de fois n'ai je pas eu les larmes aux yeux de voir une telle méfiance, une telle peur dans son regard!
Sally se méfie, Sally me griffe lorsqu'elle en a marre que je la carresse.
Petit à petit, j'aprend à anticiper ses coup de pattes, j'aprends à reconnaître les moment où elle aprécie les câlins, les moment où elle n'en veut plus; bref, j'aprends à la connaître, à la comprendre.
Sally vit ainsi chez moi pendant deux ans, sans aucun soucis de santé.
Et puis....
Un jour, Sally arrête de s'alimenter. Ses gencives sont inflamées, direction=véto.
Un traitement antibiotique résoue le problème.
Mais voilà. Les gingivites reviennent au pas, et avec le véto, nous décidons de faire tester Sally, histoire de savoir "vers quoi on va".
Test positif à la Leucose.
J'anonce direct la couleur au véto, avant même qu'il ne propose quoi que ce soit: pas d'euthanasie, Sally sera soignée comme tout autre chat atteind de ce genre de problème.
Enfin... presque. Sally "subira" une piqure de cortizone chaque mois.
Un arrachage de dent.
Puis une piqure toutes les trois semaines.
Sally mange normalement, ne souffre pas, c'est l'escentiel.
mais dèa que la piqure ne fait plus effet, elle ne mange plus; alors rebelotte.
Etant donné que les piqures de cortizone se raprochent dans le temps, nous décidons d'essayer le traitement à l'Interféron.
Et là... miracle! Ca marche! Sally mange normalement, et depuis qu'elle est malade, son caractère change, elle demande de plus en plus de câlin, de plus en après moi, elle est vraiment attandrissante! Par contre elle est très maigre, malgré tout ce quelle avale.
Mais voilà.
Un week end, Sally recommence à ne plus manger. Elle réclame mais ne mange pas.
Je lui dis: "lundi c'est direct chez le véto".
Le dimanche, je la sens faible, elle se câline, mais ne tiend pas trop l'équilibre. Je me demande si elle passera la nuit....
Le lendemain, je me reveille avec un sentiment de tristesse intense. Le sentiment que Sally a quitté la vie m'envahit. J'ai encore les yeux fermés, mais ils se remplissent de larmes.
Alors je me reprend, je me dis "arrête, tu ne sais même pas si c'est vrai où non".
Alors j'ouvre les yeux, je tourne la tête vers l'endroit où elle a l'habitude de se mettre pour dormir.
Je la vois, étendue sur le sol;
Elle ne respire plus...
Voilà l'histoire de ma Sally, l'histoire d'une petite minette qui s'est battue contre la maladie et m'a comblée de bonheur pendant les deux ans de notre vie comune.
Je suis en larmes alors que je vous écris, Sally, repose en paix,
je t'aime...